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FLAM Madrid : préserver la langue et la culture françaises en dehors de l'Hexagone

Madrigalia a rencontré Madame Stéphanie Adélaïde, directrice de L'École du FLAM à Madrid, pour explorer la mission, les défis et l'impact de cette association essentielle pour les familles francophones expatriées.


Stéphanie Adélaïde est la directrice de L'École du  FLAM, 5 rue Capitán Salazar Martínez à Madrid.
Stéphanie Adélaïde est la directrice de L'École du FLAM, 5 rue Capitán Salazar Martínez à Madrid.

Quelle est la mission principale du FLAM et quel impact a-t-elle sur les communautés francophones à l'étranger ?


La mission principale du FLAM – pour Français Langue Maternelle – et plus spécifiquement ici à l'École du FLAM Madrid, est d'accueillir les enfants francophones, qu'ils soient français ou d'autres nationalités francophones, dont les parents n'ont pas opté pour un établissement scolaire français. Ces enfants sont souvent scolarisés dans des écoles locales espagnoles ou internationales, où l'enseignement se fait majoritairement en anglais, et FLAM leur offre la possibilité de maintenir un lien fort avec la langue et la culture françaises. Nous accueillons les enfants dès 18 mois et jusqu'à 16 ans, bien que le dispositif FLAM commence officiellement à 3 ans. Notre objectif est de leur enseigner le français et de leur faire découvrir la richesse de la francophonie de manière variée et ludique.


Comment L'École du FLAM, en tant qu'entité locale, est-elle soutenue par FLAM Monde, la fédération ? Pourriez-vous expliquer la différence entre les deux ?


FLAM Monde est une fédération basée à Paris qui a pour vocation d'encadrer, d'aider et d'accompagner les associations FLAM locales comme la nôtre. Elle est née d'un besoin de coordination et de représentation face aux institutions et aux administrations. L'École du FLAM est donc une des structures fédérées qui bénéficie des services apportés par cette fédération.

FLAM Monde soutient les associations à plusieurs niveaux. Premièrement, au niveau de la représentation institutionnelle, en siégeant par exemple au conseil des subventions de l'AEFE (L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger) pour défendre nos intérêts.

Elle porte également notre voix auprès des organisations politiques, ce qui est crucial pour notre reconnaissance.

Au niveau pratique, la fédération propose un accompagnement pour la création et le développement de nouvelles structures FLAM. Elle offre des formations en management, en communication et en gestion quotidienne d'une association. Elle nous soutient dans nos demandes de subventions et répond à nos problématiques de terrain. Un pôle communication met à notre disposition des outils comme des flyers, ce qui est précieux pour les associations qui n'ont pas les moyens de les créer elles-mêmes.

Enfin, sur le plan pédagogique, FLAM Monde nous fournit du matériel, des formations et des outils concrets pour mener à bien nos activités, comme des licences à des plateformes éducatives ou des accords avec des maisons d'édition. La force du réseau FLAM Monde, qui représente environ 12 000 élèves à travers le monde, nous permet d'avoir une meilleure marge de négociation que si nous agissions individuellement.


Quels sont les principaux défis auxquels les associations FLAM, et particulièrement l'École du FLAM, doivent faire face aujourd'hui ?


Les défis sont multiples, mais je dirais que le principal est d'ordre financier. Nous nous efforçons de maintenir des tarifs abordables pour les familles, contrairement à d'autres institutions ou académies qui pratiquent des prix bien supérieurs. Or, l'aide financière est limitée dans le temps, et après cinq ans, l'association doit devenir autonome.

Un autre défi important concerne la reconnaissance de notre travail. Malgré notre rôle essentiel auprès des familles non scolarisées dans le système français, nous constatons un manque de visibilité et de soutien de la part des institutions, des enseignants francophones, des lycées français, de l'Institut français ou de l'Alliance française. Le label France Éducation est souvent mis en avant, mais les associations FLAM, pourtant complémentaires, sont souvent oubliées ou peu aidées.

Un troisième défi majeur réside dans le manque de matériel pédagogique spécifique et de formations dédiées aux enseignants FLAM. Il n'existe pas de curriculum standardisé ni de ressources centralisées, ce qui complexifie la tâche pour les bénévoles ou les personnes qui ne sont pas forcément issues de l'enseignement. Il faut souvent improviser, chercher des ressources éparses et inventer des méthodes.

Enfin, un quatrième défi est celui de la notoriété. Beaucoup de familles ne connaissent pas l'existence de nos dispositifs, leur rôle et leur intérêt. Elles pensent parfois à tort que l'apprentissage du français peut se gérer uniquement au sein du foyer.


Avez-vous remarqué une évolution de la demande pour les programmes FLAM ces dernières années ?


Notre école existe depuis 11 ans. Sincèrement, je ne peux pas dire que nous ayons connu une évolution spectaculaire de la demande. Nous avons commencé modestement avec une trentaine d'enfants, principalement ceux de l'école maternelle de ma fille. Le bouche-à-oreille nous a permis de grandir, et aujourd'hui, nous accueillons 155 élèves dans notre programme principal et une quinzaine dans un autre programme mensuel. Cependant, sur 11 ans, cette croissance me semble personnellement insuffisante.

Malgré nos efforts en termes de notoriété, de communication et de qualité d'enseignement, le nombre d'élèves ne reflète pas, à mon sens, notre engagement et notre travail. Je pense que beaucoup de familles restent persuadées qu'elles peuvent gérer l'apprentissage du français à la maison. Ce n'est que lorsqu'elles constatent que cela ne fonctionne pas qu'elles envisagent d'autres solutions, parfois trop tard. De plus, la priorité donnée à l'apprentissage de l'anglais et de l'espagnol dans le contexte local peut reléguer le français au second plan. Enfin, le manque de communication des institutions sur l'existence des programmes FLAM nous oblige à compter sur nos propres moyens, souvent limités, pour nous faire connaître.


Sur votre rôle et votre expérience, quel aspect de votre travail chez FLAM vous semble le plus gratifiant ?


J'ai tellement de casquettes ! En tant que directrice d'une association FLAM, ce qui est le plus gratifiant, c'est de constater sincèrement que le travail pédagogique que nous fournissons est excellent, qu'il porte ses fruits et qu'il est apprécié par les familles. C'est la plus belle des récompenses de voir les enfants s'investir avec enthousiasme dans nos projets, notre approche, et de voir les familles collaborer avec nous.


D'autre part vous avez aussi un lien fort avec Parcoursup. Pourriez-vous expliquer brièvement ce qu'est Parcoursup et pourquoi c'est important pour les élèves francophones à l'étranger ?


Parcoursup est la plateforme française de préinscription à l'enseignement supérieur. Pour les élèves souhaitant étudier en France, son utilisation est obligatoire. Cependant, ce n'est pas une démarche évidente pour les élèves scolarisés dans des systèmes comme le Bachibac, car ce n'est pas la norme pour la majorité de leurs camarades. De ce fait, il y a souvent un manque d'accompagnement et de préparation spécifique dans leurs établissements.

Cela représente une réelle difficulté, car ils doivent répondre aux exigences d'une plateforme et d'une culture 100% françaises. Parcoursup valorise notamment le profil de l'élève « atypique », c'est-à-dire celui qui a des expériences en dehors des notes scolaires : bénévolat, stages, engagement citoyen, etc. Or, en Espagne, la culture est différente, et nos enfants ne sont pas toujours préparés à valoriser ce type d'engagement.

De plus, Parcoursup accorde une importance significative aux appréciations des professeurs, une pratique peu courante dans le système espagnol où seules les notes sont généralement communiquées. Ce manque d'informations qualitatives peut désavantager nos élèves. Mon rôle, lorsque j'interviens dans des lycées comme Gregorio Marañón, est justement d'expliquer ces spécificités aux élèves et aux parents, car étudier en France est une décision importante qui nécessite une implication familiale, notamment financière. Il est crucial que les parents hispanophones comprennent les implications d'un tel projet.


Quel conseil donneriez-vous aux élèves de Bachibac qui souhaitent postuler dans des universités françaises ?


Le conseil principal que je leur donnerais est de se faire accompagner. Parcoursup n'est pas une démarche que l'on peut entreprendre seul en se disant que tout ira bien. Il est essentiel de trouver une personne à l'écoute, qu'il s'agisse d'un professeur, d'un conseiller d'orientation ou même d'un bénévole comme les jeunes que j'accompagne ici. Avoir un soutien permet d'avancer sereinement et de prendre les bonnes décisions, car à leur âge, ils n'ont pas forcément l'expérience et les compétences nécessaires pour naviguer dans ce système complexe.


Et comment voyez-vous l'évolution de l'enseignement du français comme langue maternelle à l'étranger dans les prochaines années ?


Il est difficile de répondre à cette question sans risquer de rentrer dans une forme de polémique. Ce que je constate, c'est que le monde évolue, les besoins des familles aussi, et je pense que FLAM répond bien à une demande d'approche différente de l'enseignement. Notre manière d'accueillir, d'aimer et d'aider les enfants leur permet d'apprendre le français tout en développant des compétences sociales, philosophiques et personnelles essentielles. Pour FLAM Madrid, je suis optimiste quant à notre avenir, car notre approche est adaptée aux besoins des enfants.

Concernant le dispositif FLAM en général, son avenir est lié aux financements, à la situation géopolitique et aux mouvements des communautés francophones dans le monde. Après une période plutôt rassurante avec une augmentation des subventions, le contexte mondial actuel est plus incertain. La période du Covid a été très difficile pour de nombreuses associations, et bien que beaucoup s'en soient sorties grâce à une aide ponctuelle, la pérennité reste fragile. Tant que le soutien que nous recevons n'évolue pas significativement, notre marge de développement reste limitée. Il nous appartient donc d'aller chercher notre place et de nous faire connaître auprès des familles.

Il existe environ 150 associations FLAM dans le monde, mais leur répartition est moins homogène que celle de l'Alliance Française. Elles sont majoritairement présentes en Amérique du Nord et au Royaume-Uni, le reste étant plus dispersé en fonction des initiatives locales. Il faut dire que le secteur associatif et le bénévolat connaissent une crise, et il est difficile de lancer un projet FLAM comme une entreprise classique, car notre public est constitué de familles dont les moyens financiers peuvent être limités, surtout dans les pays où les lycées français sont très coûteux.


Edward Tobón

Étudiant du Master Hispano-Français de Langue Française Appliquée

UCM - Sorbonne-Université


FLAM Madrid: preservar la lengua y la cultura francesas fuera del hexágono

Madrigalia ha entrevistado a Stéphanie Adélaïde, directora de L'École du FLAM en Madrid, para conocer mejor la misión, los desafíos y el impacto de esta asociación esencial para las familias francófonas que viven fuera de su país.


Stéphanie Adélaïde, directora de L'École du FLAM, ubicada en la calle del Capitán Salazar Martínez nº 5 en Madrid
Stéphanie Adélaïde, directora de L'École du FLAM, ubicada en la calle del Capitán Salazar Martínez nº 5 en Madrid

¿Cuál es la misión principal de FLAM Monde y qué impacto tiene en las comunidades francófonas en el extranjero?


La misión principal de FLAM – Français Langue Maternelle – y, más específicamente, aquí en l'École du FLAM Madrid, es acoger a los niños francófonos, ya sean franceses o de otras nacionalidades francófonas, cuyos padres no han optado por una escuela francesa. Estos niños suelen ser escolarizados en escuelas locales españolas o internacionales, donde la enseñanza se realiza mayoritariamente en inglés, y FLAM les ofrece la posibilidad de mantener un vínculo fuerte con la lengua y la cultura francesas. Acogemos a los niños desde los 18 meses hasta los 16 años, aunque el programa FLAM comienza oficialmente a los 3 años. Nuestro objetivo es enseñarles francés y hacerles descubrir la riqueza de la francofonía de una manera variada y lúdica.


¿Cómo se apoya a L'École du FLAM, como entidad local, por parte de FLAM Monde, la federación? ¿Podría explicar la diferencia entre ambas?


FLAM Monde es una federación con sede en París cuyo objetivo es supervisar, ayudar y apoyar a las asociaciones locales de FLAM como la nuestra. Nació de la necesidad de coordinación y representación frente a las instituciones y administraciones. L'École du FLAM es, por lo tanto, una de las estructuras federadas que se beneficia de los servicios proporcionados por esta federación.

FLAM Monde apoya a las asociaciones en varios niveles. Primero, a nivel de representación institucional, participando, por ejemplo, en el consejo de subvenciones de la AEFE (Agencia para la Enseñanza de Francés en el Extranjero), para defender nuestros intereses.

También lleva nuestra voz a las organizaciones políticas, lo cual es crucial para nuestro reconocimiento.

A nivel práctico, la federación ofrece acompañamiento para la creación y desarrollo de nuevas estructuras FLAM. Proporciona formación en gestión, comunicación y administración diaria de una asociación. Nos apoya en nuestras solicitudes de subvenciones y responde a nuestros problemas sobre el terreno. Un departamento de comunicación pone a nuestra disposición herramientas como folletos, lo que es valioso para las asociaciones que no tienen medios para crearlos por sí mismas.

Finalmente, a nivel pedagógico, FLAM Monde nos proporciona materiales, formación y herramientas concretas para llevar a cabo nuestras actividades, como licencias para plataformas educativas o acuerdos con editoriales. La fuerza de la red FLAM Monde, que representa a unos 12.000 estudiantes en todo el mundo, nos permite tener un margen de negociación mucho mayor que si actuáramos individualmente.


¿Cuáles son los principales desafíos que enfrentan las asociaciones FLAM, y en particular L'École du FLAM, hoy en día?


Los desafíos son múltiples, pero diría que el principal es de índole financiera. Nos esforzamos por mantener tarifas accesibles para las familias, a diferencia de otras instituciones o academias que cobran precios mucho más altos. Sin embargo, la ayuda financiera es limitada en el tiempo, y después de cinco años, la asociación debe volverse autosuficiente.

Otro desafío importante es el reconocimiento de nuestro trabajo. A pesar de nuestro papel esencial con las familias no escolarizadas en el sistema francés, sentimos una falta de visibilidad y apoyo por parte de las instituciones, los profesores francófonos, los liceos franceses, el Instituto Francés o la Alianza Francesa. El sello France Éducation se destaca a menudo, pero las asociaciones FLAM, aunque complementarias, a menudo son olvidadas o poco apoyadas.

Un tercer desafío mayor está en la falta de material pedagógico específico y formación dedicada a los profesores de FLAM. No existe un currículo estandarizado ni recursos centralizados, lo que complica la tarea para los voluntarios o personas que no provienen necesariamente de la enseñanza. A menudo hay que improvisar, buscar recursos dispersos e inventar métodos.

Finalmente, un cuarto desafío es el ser más conocidos. Muchas familias no conocen la existencia de nuestros programas, su función y su interés. A veces creen erróneamente que el aprendizaje del francés solo se puede gestionar dentro del hogar.


¿Ha notado una evolución de la demanda para los programas FLAM en los últimos años?


Nuestra escuela existe desde hace 11 años. Sinceramente, no puedo decir que hayamos experimentado una evolución espectacular en la demanda. Comenzamos modestamente con unos treinta niños, principalmente los de la escuela materna de mi hija. El boca a boca nos ha permitido crecer, y hoy en día acogemos a 155 alumnos en nuestro programa principal y unos quince en otro programa mensual. Sin embargo, en estos 11 años, este crecimiento me parece personalmente insuficiente.

A pesar de nuestros esfuerzos en cuanto a difusión, comunicación y calidad de enseñanza, el número de estudiantes no refleja, en mi opinión, nuestro compromiso y trabajo. Creo que muchas familias siguen convencidas de que pueden gestionar el aprendizaje del francés en casa. Solo cuando se dan cuenta de que eso no funciona consideran otras soluciones, a veces demasiado tarde. Además, la prioridad dada al aprendizaje del inglés y el español en el contexto local puede relegar al francés a un segundo plano. Finalmente, la falta de comunicación de las instituciones sobre la existencia de los programas FLAM nos obliga a depender de nuestros propios recursos, a menudo limitados, para darnos a conocer.


En cuanto a su rol y experiencia, ¿qué aspecto de su trabajo en FLAM le parece más gratificante?


¡Tengo tantas funciones! Como directora de una asociación FLAM, lo que más me gratifica es darme cuenta sinceramente de que el trabajo pedagógico que realizamos es excelente, da frutos y es apreciado por las familias. Es la mayor recompensa ver a los niños involucrarse con entusiasmo en nuestros proyectos, nuestra metodología, y ver a las familias colaborar con nosotros.


Por otra parte, usted también tiene una implicación con Parcoursup. ¿Podría explicar brevemente qué es Parcoursup y por qué es importante para los estudiantes francófonos en el extranjero?


Parcoursup es la plataforma francesa de preinscripción a la educación superior. Para los estudiantes que desean estudiar en Francia, su uso es obligatorio. Sin embargo, no es un proceso evidente para los estudiantes escolarizados en sistemas como el Bachibac, ya que no es la norma para la mayoría de sus compañeros. Por lo tanto, a menudo falta acompañamiento y preparación específica en sus instituciones.

Esto representa una dificultad real, ya que deben cumplir con los requisitos de una plataforma y una cultura 100% francesa. Parcoursup valora especialmente el perfil "atípico" del estudiante, es decir, aquel que tiene experiencias fuera de las calificaciones escolares: voluntariado, prácticas, compromiso ciudadano, etc. Sin embargo, en España, la cultura es diferente, y nuestros niños no siempre están preparados para valorar este tipo de compromiso.

Además, Parcoursup otorga una importancia significativa a las valoraciones de los profesores, una práctica poco común en el sistema español, donde generalmente solo cuentan las calificaciones. Esta falta de información cualitativa puede desfavorecer a nuestros estudiantes. Mi rol, cuando intervengo en liceos como el Gregorio Marañón, es precisamente explicar estas especificidades a los estudiantes y a los padres, ya que estudiar en Francia es una decisión importante que requiere un compromiso familiar, especialmente financiero. Es crucial que los padres hispanohablantes comprendan las implicaciones de un proyecto así.


¿Qué consejo daría a los estudiantes de Bachibac que desean estudiar en universidades francesas?


El principal consejo que les daría es que se hagan acompañar. Parcoursup no es un proceso que se pueda llevar a cabo solo pensando que todo saldrá bien. Es esencial encontrar a alguien que escuche, ya sea un profesor, un orientador o incluso un voluntario como los jóvenes que acompaño aquí. Tener un apoyo permite avanzar con tranquilidad y tomar las decisiones correctas, ya que a su edad no tienen necesariamente la experiencia ni las competencias necesarias para navegar en este sistema tan complejo.


¿Y cómo ve la evolución de la enseñanza del francés como lengua materna en el extranjero en los próximos años?


Es difícil responder a esta pregunta sin arriesgarme a entrar en una polémica. Lo que observo es que el mundo está cambiando, las necesidades de las familias también, y creo que FLAM responde bien a una demanda de un enfoque diferente en la enseñanza. Nuestra forma de acoger, de querer y ayudar a los niños les permite aprender francés mientras desarrollan competencias sociales, filosóficas y personales esenciales. En cuanto a FLAM Madrid, soy optimista respecto a nuestro futuro, ya que nuestro enfoque está adaptado a las necesidades de los niños.

En cuanto al dispositivo FLAM en general, su futuro está vinculado a la ayuda financiera, la situación geopolítica y los movimientos de las comunidades francófonas en el mundo. Después de un periodo relativamente tranquilizador con un aumento de las subvenciones, el contexto mundial actual es más incierto. La época del Covid fue muy difícil para muchas asociaciones, y aunque muchas se recuperaron gracias a ayudas puntuales, la sostenibilidad sigue siendo frágil. Mientras no evolucione significativamente el apoyo que recibimos, nuestro margen de desarrollo será limitado. Nos corresponde, por lo tanto, buscar nuestro lugar y darnos a conocer entre las familias.

Existen alrededor de 150 asociaciones FLAM en el mundo, pero su distribución es menos homogénea que la de la Alianza Francesa. Están principalmente presentes en América del Norte y el Reino Unido, siendo el resto más disperso según las iniciativas locales. Cabe mencionar que el sector asociativo y el voluntariado están pasando por una crisis, y es difícil lanzar un proyecto FLAM como si fuera una empresa clásica, ya que nuestro público está compuesto por familias cuyos recursos financieros pueden ser limitados, especialmente en países donde los liceos franceses son muy costosos.


Edward Tobón

Estudiante del Máster Hispanofrancés en Lengua Francesa Aplicada

UCM - Sorbonne-Université


 
 

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