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Interview avec Carmen Mata, codirectrice de la IX Muestra de Cine Francófono à Madrid

Actualizado: 11 abr




Carmen Mata
« Les cinémas francophones actuels nous aident à mieux connaître les problèmes sociaux contemporains »

Docteure en Philologie française par l’Universidad Complutense de Madrid, Professeure titulaire à l’Universidad Autónoma de Madrid et chercheuse internationale, Carmen Mata Barreiro a répondu aux questions de Madrigalia comme codirectrice artistique de la IX Muestra de Cine Francófono de Madrid.



Quelle est l’origine de ce festival de cinéma francophone ?

Il y a dix ans (car une des éditions n'a pas pu avoir lieu à cause du COVID-19), Alain Lefebvre —actuel codirecteur de la Muestra, ancien étudiant de l'UAM [Universidad Autónoma de Madrid] et doctorant sous ma direction— et moi, dans le cadre du mois de mars, mois de la Francophonie, avons présenté un film du réalisateur canadien-québécois Xavier Dolan à l'Alliance Française de Madrid. Cette expérience nous a fait penser à l'intérêt d'aborder un projet plus ambitieux, en dialogue et en accord avec des Ambassades francophones et avec le Bureau du Québec à Barcelone. La confiance et l'appui des Ambassades et du BQB, de l'Alliance française, ainsi que l'appui de mon département de Philologie française de l'Universidad Autónoma de Madrid, nous ont encouragés, et nous nous sommes engagés dans une aventure passionnante dans laquelle l'expertise d'Alain Lefebvre dans le domaine cinématographique (il a été professeur à l'ECAM [Escuela de Cinematografía y del Audiovisual de la Comunidad de Madrid], et est réalisateur) et la mienne dans le champ de la recherche sur des cultures et littératures francophones ont convergé dans cette Muestra de Cine Francófono à Madrid.



Comment le festival a-t-il évolué depuis neuf éditions ?

Il y a des constantes et des variantes. Nous avons construit un festival qui vise à montrer au public la diversité et la richesse des cultures francophones, de trois continents, l'Europe, l'Amérique, l'Afrique. Les caractéristiques essentielles sont, dès le début, l’intérêt pour les valeurs humanistes, l'écoute des problèmes du monde notamment ceux qui touchent les jeunes gens et les femmes, et la mise en valeur du travail des réalisateurs et surtout des réalisatrices provenant des pays dont les filmographies sont moins connues. Nous avons fait, dès le début, des découvertes fascinantes qui nous poussent toujours à mener un travail de recherche continue au cours de l'année. Nous tenons également à créer des rencontres entre le public et les réalisateurs/trices, ce qui rend le festival plus vivant.



Comme chercheuse en littérature et civilisation françaises et francophones, que mettriez-vous en évidence du cinéma francophone actuel ?

Les cinémas francophones, de même que les littératures francophones, traduisent des énergies créatrices très diverses associées aux sociétés dont ils font partie. Une des caractéristiques actuelles est la qualité de la création au féminin. Dans nos éditions successives, nous avons rendu plus visible la qualité de réalisatrices telles que Lina Soualem (qui avait présenté son premier long-métrage Leur Algérie dans notre festival en 2021 et qui présente cette année Bye Bye Tiberias), Anaïs Barbeau-Lavalette (Québec, Canada), Sophie Deraspe (Québec, Canada), Kaouther Ben Hania (Tunisie), parmi d'autres.


Les cinémas francophones actuels nous aident à mieux connaître les problèmes sociaux contemporains tels que ceux que rencontrent les immigrants ou les réfugiés et l'effort que comporte l'acculturation dans une société d'accueil (voir Ru cette année), les problèmes des peuples tels que les Amérindiens ou Autochtones (voir Kuessipan, de Myriam Verreault, dans notre VIII Muestra) et des Palestiniens (voir Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette, ou Bye Bye Tiberias, de Lina Soualem), et aussi des problèmes associés à la liberté chez la femme, à la violence, aux relations affectives (voir Les histoires d'amour de Liv S., de Anna Luif).



Quelles sont les principales difficultés que rencontre un projet culturel comme celui-ci ?

Plutôt que de difficultés, je parlerais de défis. Tout d'abord, construire un programme de qualité constitué de plusieurs genres qui soit capable d'attirer un public cinéphile et qui soit fidèle à des valeurs et à des sensibilités humanistes et féministes. Ensuite, trouver des voies de visibilité et de diffusion pour le faire connaître (en cela, nous avons avancé), et trouver également des appuis financiers. Il faut aussi tenir compte des habitudes du public qui ont été modifiées par la pandémie ; il faut donc les inviter à venir voir les films dans de belles salles de cinéma et à participer aux débats ou rencontres postérieurs aux projections.



Environ 110 films aux thématiques différentes ont été projetées. Comment sélectionnez-vous les films et quels sont les critères de choix ?

Comme j'ai dit auparavant, Alain Lefebvre et moi-même menons un travail de recherche et d'exploration concernant l'évolution des filmographies, les festivals internationaux, le parcours des réalisateurs et réalisatrices que nous avons repérés préalablement. Tout au long de l'année, nous échangeons des découvertes, nous les analysons et étudions leur pertinence pour notre Muestra. Au mois de septembre environ, nous commençons à faire une ébauche du festival, que nous travaillons et peaufinons ensuite.



Selon vous, est-ce que cette édition se distingue des précédentes ? Il y a des nouveautés quant à l’année dernière ?

Il y a de nouvelles problématiques, des films fascinants tels que Ru, Les filles d'Olfa, Bye Bye Tiberias, des propositions originales telles que Le Balai libéré, ainsi qu'un hommage au père du cinéma d'Afrique subsaharienne, Sembene Ousmane.



Depuis quelques années, les plateformes SVOD sont assez populaires. Malgré cela, la réception du festival a resté-t-elle la même ?

C'est toujours un problème à aborder. Lorsque nous étions en train de sortir du confinement, nous avons fait une édition hybride où nous comptions sur des salles du cinéma et sur des plateformes.



Même si l’édition de cette année n’a pas encore commencé, avez-vous des idées pour la prochaine ?

Nous commençons à faire des repérages, mais nous tenons d'abord à évaluer les éditions qui sont en cours.


Interview realisée par

Noemí Martínez Rubio

Estudiante del Máster Hispano Francés de Lingüística Aplicada

UCM-Paris Sorbonne




 


Entrevista con Carmen Mata, codirectora de la IX Muestra de Cine Francófono de Madrid



Carmen Mata
Carmen Mata : «Los cines francófonos actuales ayudan a entender mejor los problemas sociales contemporáneos ».



Carmen Mata Barreiro, Doctora en Filología Francesa por la Universidad Complutense de Madrid, profesora titular de la Universidad Autónoma de Madrid e investigadora Internacional, ha respondido a las preguntas de Madrigalia como codirectora artística de la IX Muestra de Cine Francófono de Madrid.


¿Cómo surge la idea de la Muestra de Cine Francófono?

Hace diez años (ya que una de las ediciones no pudo celebrarse a causa de COVID-19), Alain Lefebvre —actual codirector de la Muestra, antiguo alumno de la UAM [Universidad Autónoma de Madrid] y doctorando bajo mi tutela— y yo presentamos en marzo, mes de la Francofonía, una película del director canadiense-quebequés Xavier Dolan en la Alianza Francesa de Madrid. Esta experiencia nos hizo reflexionar sobre lo interesante que sería emprender un proyecto más ambicioso, previamente hablado y acordado con las embajadas francófonas y la Oficina de Quebec en Barcelona. La confianza y el apoyo de las Embajadas, de la Oficina de Quebec en Barcelona, de la Alianza Francesa y del Departamento de Filología Francesa en la Universidad Autónoma de Madrid nos animó y nos lanzamos a una apasionante aventura en la que la experiencia cinematográfica de Alain Lefebvre (que fue profesor de la ECAM [Escuela de Cinematografía y del Audiovisual de la Comunidad de Madrid], y es cineasta) y la mía propia en el campo de la investigación de las culturas y literaturas francófonas confluyeron en esta Muestra de Cine Francófono en Madrid.


¿Cómo ha evolucionado la Muestra a lo largo de las nueve ediciones? 

Hay constantes variaciones. Hemos creado una Muestra que pretende mostrar al público la diversidad y la riqueza de las culturas francófonas de tres continentes: Europa, América y África. Desde el principio, las características esenciales han sido el interés por los valores humanistas, la conciencia de los problemas del mundo, en particular los que afectan a los jóvenes y a las mujeres, y la atención prestada a la obra de cineastas, sobre todo mujeres, de países cuya filmografía es menos conocida. Ya desde el inicio hicimos descubrimientos fascinantes, que nos siguen impulsando a seguir investigando a lo largo del año. También nos interesa crear encuentros entre el público y los/as directores/as, lo que da más vida a la Muestra. 


Como investigadora en literatura y civilizaciones francesas y francófonas, ¿qué destacaría del cine francófono actual? 

Los cines francófonos, al igual que las literaturas francófonas reflejan las diversas energías creativas vinculadas a las sociedades de las que forma parte. Una característica actual es la calidad del trabajo creativo de las mujeres. A lo largo de las ediciones del festival hemos dado mayor visibilidad a la calidad de directoras como Lina Soualem (que presentó su primer largometraje Leur Algérie en la Muestra de 2021 y que este año presenta Bye Bye Tiberias), Anaïs Barbeau-Lavalette (Quebec, Canadá), Sophie Deraspe (Quebec, Canadá), Kaouther Ben Hania (Túnez), entre otras. Los cines francófonos de hoy nos ayudan a conocer mejor los problemas sociales contemporáneos, como los que afrontan los inmigrantes o los refugiados y el esfuerzo que supone la aculturación en una sociedad de acogida (véase Ru este año), los problemas de pueblos como los amerindios o los aborígenes (véase Kuessipan, de Myriam Verreault, presentada en la VIII Muestra) y los palestinos (véase Inch Allah, de Anaïs Barbeau-Lavalette, o Bye Bye Tiberias, de Lina Soualem), así como los problemas relacionados con la libertad de la mujer, la violencia y las relaciones sentimentales (véase Les histoires d'amour de Liv S. , de Anna Luif).


¿Cuáles son las principales dificultades con las que se encuentra un proyecto como este

Más que dificultades, yo diría retos. En primer lugar, hay que elaborar un programa de calidad que abarque diversos géneros, que sea capaz de atraer a un público cinéfilo y que sea fiel a los valores y a las sensibilidades humanistas y feministas. En segundo lugar, tenemos que encontrar formas de dar a conocer y distribuir el programa (hemos progresado en este ámbito), y también tenemos que encontrar apoyo financiero. También hay que tener en cuenta los hábitos del público, que se han visto modificados por la pandemia; hay que invitarle a venir a ver las películas en buenas salas y a participar en los debates o encuentros posteriores a las proyecciones.


Se han proyectado unas 110 películas con diferentes temáticas. ¿Cómo eligen las películas ? ¿Cuáles son los criterios de elección?

Como he dicho antes, Alain Lefebvre y yo investigamos y ahondamos en la evolución de las filmografías, los festivales internacionales y las carreras de los cineastas que descubrimos anteriormente. A lo largo del año, intercambiamos descubrimientos, los analizamos y estudiamos su pertinencia para la Muestra. Alrededor de septiembre, empezamos a perfilar el festival, que luego vamos retocando y perfeccionando.


En su opinión, ¿en qué destaca la Muestra de este año en comparación con ediciones anteriores? ¿Hay alguna novedad con respecto al año pasado?

Hay nuevas problemáticas, películas fascinantes como Ru, Les filles d'Olfa y Bye Bye Tiberias, propuestas originales como Le Balai libéré, y un homenaje al padre del cine subsahariano, Sembene Ousmane.


Las plataformas digitales se han vuelto muy populares en los últimos años. A pesar de ello, ¿la acogida del festival sigue siendo la misma?

Es un problema que siempre hay que tener en cuenta. Cuando salimos del confinamiento, celebramos una edición híbrida en la que contamos con cines y plataformas.


A pesar de que la edición de este año aún no ha comenzado, ¿tienen ya alguna idea para la siguiente?

Estamos empezando a tantear el terreno, pero antes queremos evaluar la edición de este año.



Noemí Martínez Rubio

Estudiante del Máster Hispanofrancés de

Lengua Francesa Aplicada

UCM-Sorbonne




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