¿Quién no ha bailado al son del primer gran éxito de Stromae: Alors on danse? Lo que no sabíamos, era que bailábamos al ritmo de marcadores del discurso, o mejor dicho, al ritmo de Qui dit X, dit Y.
Stromae - Alors on danse (Official Video)
Stromae emplea, durante toda la canción, estrofas formadas con este marcador francés: Qui dit argent, dit dépenses, Qui dit amour, dit les gosses, Qui dit étude, dit travail… Un marcador que nos sirve para mostrar estereotipos inscritos en lengua, que nos sirven de argumentos de autoridad. Stromae nos dice que bajo la palabra argent, está la palabra dépense, que bajo amor, está el tener hijos o lo que es lo mismo, dinero implica gasto, amor implica tener hijos, y tener estudios implica conseguir trabajo.
El traductor o el simple lector que vaya a traducir o a pensar este marcador en español puede pensar que es igualito a su homólogo Quien dice X, dice Y. Nada más lejos de la realidad. Si bien el francés tiene una estructura implicativa que se podría parafrasear por X implica Y, en español el funcionamiento es distinto.
En este divertido vídeo, el personaje en escena pide trabajo a una empresa. Esta es representada por un jurado similar al del popular programa La Voz. Cuando le preguntan por el sueldo que pediría, el candidato se limita a un escaso 1000 euros, pero al ver que esto no gusta a la empresa, reduce su estipendio a 600 euros. Lo que dice es:
Puedo cobrar un sueldo de 1000 euros. Quien dice 1000 euros dice 600 euros. […]
Trad. Je peux toucher un salaire de 1000 euros. Qui dit 1000 euros, dit 600 euros.
Vaya Semanita - 'La voz laboral' nuevo formato de entrevistas
Otro ejemplo posible sería:
Bueno, quien dice una hora dice tres. ¿Qué es eso en una vida? Na’ mujer na’.
Trad. Bon, qui dit une heure, dit trois heures. Qu’est-ce que ça représente dans une vie? Rien de rien.
En estos casos del español, la estructura ya no es implicativa. Ya no estamos diciendo bajo 1000 euros, hay 600 euros, o 1000 euros implican 600 euros. Lo que sucede en español es una reinterpretación del primer segmento. El locutor vuelve sobre las palabras que ha dicho para rectificarlas. Se podría glosar en: He dicho X pero podría haber dicho perfectamente Y. Digamos que se echa para atrás en relación a su primer segmento, y lo corrige con Dice Y. Además, el locutor presenta la relación entre poder ganar 1000 euros y poder ganar 600 euros como conocida por su interlocutor: «Ya sabes que cuando digo que quiero ganar 1000 euros, muy bien puedo decir que puedo ganar 600 euros».
Por si os interesa adentraros un poco más en el funcionamiento semántico de estos dos falsos amigos del francés y del español, pongo un enlace a un artículo que escribí hace un años.
Qui n’a pas dansé au son du premier grand succès de Stromae : Alors on danse ? Ce que nous ne savions pas, c’est que nous dansions au rythme des marqueurs de discours, ou plutôt au rythme de Qui dit X, dit Y.
Stromae utilise, tout au long de la chanson, des strophes formées par ce marqueur français : Qui dit argent, dit dépenses, Qui dit amour, dit les gosses, Qui dit étude, dit travail… Un marqueur qui sert à montrer les stéréotypes inscrits en langue, qui servent d’arguments d’autorité. Stromae nous dit que sous le mot argent, il y a le mot dépense, que sous amour, il y a avoir des enfants, ou ce qui revient au même, l’argent implique la dépense, l’amour implique avoir des enfants, et avoir des études implique avoir un travail.
Le traducteur ou le simple lecteur qui va traduire ou penser ce marqueur en espagnol peut penser qu’il équivaut à son homologue Quien dice X, dice Y. Rien n’est plus faux. Bien que le français ait une structure implicative qui pourrait être paraphrasée sous X implique Y, en espagnol, le fonctionnement est différent.
Dans cette amusante vidéo, le personnage sur scène demande un emploi à une entreprise. L’entreprise est représentée par un jury semblable à celui de l’émission télévisée populaire The Voice. Interrogé sur le salaire qu’il demanderait, le candidat se limite à un maigre 1000 euros, mais voyant que cela ne plaît pas à l’entreprise, il réduit son salaire à 600 euros :
Puedo cobrar un sueldo de 1000 euros. Quien dice 1000 euros dice 600 euros. […]
Trad. Je peux toucher un salaire de 1000 euros. Qui dit 1000 euros, dit 600 euros.
Un autre exemple possible:
Bueno, quien dice una hora dice tres. ¿Qué es eso en una vida? Na’ mujer na’.
Trad. Bon, qui dit une heure, dit trois heures. Qu’est-ce que ça représente dans une vie? Rien de rien.
Dans ces cas espagnols, la structure n’est plus implicative. On ne dit plus Sous 1000 euros, il y a 600 euros, ou 1000 euros impliquent 600 euros. Ce qui se passe en espagnol, c’est une réinterprétation du premier segment.
Le locuteur revient sur les mots qu’il a prononcés pour les rectifier. Cela pourrait être interprété comme suit : « J’ai dit X, mais j’aurais très bien pu dire Y ». Disons qu’il revient sur son premier segment, et il le corrige par le biais de DICE Y. Par ailleurs, le locuteur présente la relation entre pouvoir gagner 1000 euros et pouvoir gagner 600 euros comme connue de son interlocuteur : « Vous savez bien que quand je dis que je veux gagner 1000 euros, je peux très bien dire aussi que je veux gagner 600 euros ».
Si vous souhaitez en savoir plus sur le fonctionnement sémantique de ces deux faux amis du français et de l’espagnol, voici un lien vers un article que j’ai écrit il y a quelques années.
Dra. Sonia Gómez-Jordana Ferary
Catedrática de universidad de la UCM
Instagram: @soniagomezjordana
Twitter: @SoniaJordana1
Publicado con el permiso expreso de Sonia Gómez-Jordana Ferary. Si quieres acceder a su interesante blog personal de píldoras "lingüístico-comparativas" entre el francés y el español puedes pinchar aquí.