Chaque dernier vendredi du mois, l'Alliance Française de Madrid organise le Café Littéraire, un espace de rencontre où les amoureux de la francophonie et de la littérature partagent leurs réflexions autour d'un livre différent à chaque séance.

Le 28 février dernier, la conversation, animée par la directrice de la bibliothèque, Maud Maisonneuve, s'est centrée sur Le Mystère Henri Pick, roman écrit par David Foenkinos et publié en 2003. Un groupe de dix personnes —plus une autre, qui s'est jointe à nous en streaming — s'est réuni pour échanger ses impressions, bien sûr, autour d'une bonne tasse de café.
Lors d'un échange avec la médiatrice Maud Maisonneuve, celle-ci nous a expliqué que le Café Littéraire a pour objectif principal de pratiquer la langue française à travers la littérature. L'espace est conçu pour toute personne désireuse de mettre à l'épreuve ses compétences linguistiques, bien que, avec le temps, il soit également devenu un lieu de rencontre. Les mêmes participants reviennent mois après mois, tissant ainsi des liens d'amitié et créant des moments de convivialité au-delà des discussions littéraires. Mme. Maisonneuve a souligné que, même si ce n'est pas une condition stricte :
« l'idéal est que les participants aient au moins un niveau B2 en français pour pouvoir interagir avec aisance et tirer le meilleur parti des échanges ».

Le roman de Foekinos présente l’histoire d’une jeune éditrice qui découvre, dans une bibliothèque de manuscrits refusés, un chef-d'œuvre attribué à Henri Pick, un pizzaiolo breton défunt qui, selon sa veuve, n'avait jamais écrit autre chose que la liste des courses. Lors de la conversation, les lecteurs ont souligné comment l'écrivain français joue dans ce texte avec les attentes du lecteur, mêlant suspense et réflexion sur la création littéraire et la relation entre l'écrivain et son œuvre.
La discussion a dérivé vers des comparaisons avec d'autres écrits, comme Pierre Menard, auteur du Quichotte de Jorge Luis Borges, où un écrivain du XXe siècle réécrit, mot pour mot, Don Quichotte de Cervantes, explorant ainsi comment le contexte et l'intention peuvent transformer la perception d'un texte identique.
Au fil des échanges sur Le Mystère Henri Pick, une réflexion sur la mémoire et l'identité a émergé. Comme l'a fait remarquer l'un des participants : « Tout comme chez Proust, il y a cette idée que les mots écrits survivent à l'auteur, révélant parfois des vérités qu'il ignorait lui-même. » La discussion ne s'est pas seulement focalisée sur le mystère de l'auteur inconnu, mais aussi sur la façon dont la littérature peut transformer la perception que nous avons de quelqu'un, même après sa mort. « Écrivons-nous pour laisser une trace ou pour nous découvrir nous-mêmes ? », a été l'une des questions que nous avons emportées avec nous pour le prochain Café Littéraire.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre cette expérience, le prochain rendez-vous aura lieu le 28 mars autour de Ce que le jour doit à la nuit (2008), roman écrit par Yasmina Khadra, qui explore les complexités de l'identité et de l'amour dans l'Algérie coloniale. Si vous ne pouvez pas y assister en personne, vous pouvez toujours vous connecter depuis chez vous et… N'oubliez pas votre café!
Pour suivre la programmation du Café Littéraire et des autres activités culturelles, consultez l'Instagram de l'Alliance Française.
Edward Tobón
Étudiant du Master Hispano-Français de Langue Française Appliquée
UCM - Sorbonne-Université
Madrigalia asistió el 28 de febrero al Café Littéraire de l’Alliance Française de Madrid
Cada último viernes del mes, la Alianza Francesa de Madrid organiza el Café Littéraire, un espacio de encuentro donde los amantes de la francofonía y la literatura comparten sus reflexiones en torno a un libro distinto en cada sesión.

El pasado 28 de febrero, la conversación, orientada por la directora de la biblioteca, Maud Maisonneuve, giró en torno a Le Mystère Henri Pick, novela escrita por David Foenkinosy publicada en 2003. Un grupo de diez personas -además de otra persona, quien se conectó vía streaming- nos reunimos para intercambiar apreciaciones, por supuesto, al sabor de un buen café.
Respecto a esta actividad que l’Alliance française de Madrid organiza mensualmente, Maud Maisonneuve, nos contó que el Café Littéraire tiene como objetivo principal practicar la lengua francesa a través de la literatura. El espacio está diseñado para cualquier persona interesada en poner a prueba sus conocimientos lingüísticos, aunque con el tiempo también se ha convertido en un punto de encuentro. Las mismas personas suelen asistir mes tras mes, lo que ha dado lugar a amistades y momentos de socialización más allá de las discusiones literarias. La mediadora destacó que, aunque no es un requisito estricto:
“lo ideal es que los participantes tengan al menos un nivel B2 de francés para poder interactuar con soltura y aprovechar al máximo el intercambio”.

La novela de Foekinos presenta la historia de una joven editora que descubre en una biblioteca de manuscritos rechazados una obra maestra atribuida a Henri Pick, un fallecido pizzero bretón que, según su viuda, jamás escribió nada más allá de la lista del mercado. A lo largo de la tertulia, se destacó cómo el escritor juega con las expectativas del lector, mezclando intriga y reflexión sobre la creación literaria y la relación entre el escritor y su obra. Posteriormente, la conversación derivó hacia comparaciones con otros escritos, como Pierre Menard, autor del Quijote, de Jorge Luis Borges, en cuyo relato, un escritor del siglo XX reescribe palabra por palabra el Quijote de Cervantes, explorando cómo el contexto y la intención pueden transformar la percepción de un texto idéntico.
A medida que avanzaba el encuentro sobre Le Mystère Henri Pick, surgió una reflexión sobre la memoria y la identidad. Como señaló uno de los participantes: “al igual que en Proust, está esa idea de que las palabras escritas sobreviven al autor, revelando a veces verdades que él mismo ignoraba”. La discusión no solo giró en torno al misterio del autor desconocido, sino también a cómo la literatura puede transformar la percepción que tenemos de alguien, incluso después de su muerte. “¿Escribimos para dejar huella o para descubrirnos a nosotros mismos?”, fue una de las preguntas que nos llevamos los asistentes para el próximo café literario.
Para quienes deseen unirse a esta experiencia, la próxima cita será el 28 de marzo con Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, una novela que explora las complejidades de la identidad y el amor en la Argelia colonial. Si no puede asistir personalmente, puede conectarse desde su casa. Eso sí, no olvide el café.
Para conocer la programación del café literario y otras actividades culturales, consulte el Instagram de la Alianza Francesa.
Edward Tobón
Estudiante del Máster Hispanofrancés en Lengua Francesa Aplicada
UCM - Sorbonne-Université